L’accord contre le réchauffement est réellement historique. Reste que, pour y arriver, de nombreux compromis ont vidé le texte de sa substance.
Hier, c’était le temps de l’euphorie. Nous n’avons pas eu le cœur de gâcher la fête. Même Laurent Fabius n’a pu retenir une petite larme au moment d’annoncer l’accord. La France, mais aussi le monde entier, craignait tellement de ne pas y parvenir. Après l’échec cuisant de la COP de Copenhague en 2009, toutes les délégations, toutes les organisations non gouvernementales s’étaient dit « Plus jamais ça ! » Mission remplie. Il y a eu un accord. Il fallait voir le ministre chinois tomber dans les bras de John Kerry. Ségolène Royal, presque danser la gigue avec Ban Ki-moon. Toute la soirée, les tweets ont chauffé. Manuel Valls : « Une victoire pour la planète. » Cécile Duflot : « Formidable ! C’est maintenant que tout commence ! Aux actes ! » Barack Obama : « C’est énorme : la quasi-totalité des pays du monde ont signé l’accord de Paris sur le changement climatique. »